La Bible grecque dite des Septante, traduction de l'Ancien Testament réalisée à Alexandrie au troisième siècle avant Jésus-Christ, fit entrer la licorne dans les saintes écritures. Les traducteurs butèrent sur le mot hébreu Reem, ou Remim, sensé représenter un buffle ou un cerf et le traduisirent par monoceros. C’est à partir de cette bible en grecque que fut rédigé à la fin du IVème siècle le texte latin de saint Jérôme, le Vulgate, qui allait devenir la version officielle de l'église romaine et être diffusé dans toute l'Europe. Les rédacteurs de la Vulgate le traduisirent monoceros tantôt par rhinoceros, tantôt, notamment dans Job, Isaïe et les Psaumes, par unicornes. Le plus connu des passages bibliques mettant en scène la licorne était le psaume 22: «sauve moi de la gueule du lion et des cornes (sic) de la licorne».
La tradition associa donc ces animaux, tous deux puissants, sauvages et exotiques. Ils figurent parfois, côte à côte ou affrontés, dans l'iconographie de la fin du Moyen-Âge.